Jean François Vilotte : Bilan D’un Mandat

Peu d’espoir pour le Poker français en ligne

On s’intéresse décidément beaucoup au Poker français chez Pokerfuse. Après un état des lieux des rooms, puis un éclairage sur un épisode de la guerre Winamax vs Pokerstars, le site s’intéresse maintenant au départ de Jean-François Vilotte, l’ex Président de l’ARJEL, après le bilan alarmant rendu pour 2013 par l’instance de régulation des jeux en ligne.

D’après Pokerfuse, les joueurs fuiraient à l’étranger ou joueraient sur des sites illégaux. Pour tenter de comprendre la situation, le site revient sur une interview de Vilotte, passé récement au secteur privé, mais qui fut aux manettes de l’ARJEL dés les premières heures.

Une bonne analyse du marché

Pokerfuse souligne que dans l’interview donnée au journaliste  Giovanni Angioni pour PokerNews, Vilotte montre une excellente compréhension du marché et de l’état du poker en ligne en France. Les chiffres baissent depuis  six trimestres consécutifs et Vilotte considère que la diminution du nombre de joueurs n’est pas représentative de la popularité du poker dans le Pays .

Il est vrai qu’en examinant les chiffres, nous pouvons voir une diminution du nombre de joueurs en France, mais cela est dû au fait que les gros joueurs se déplacent hors frontières ou jouent sur des sites illégaux “, a-t-il déclaré.

Le rake important sur les sites français réglementés est nécessaire aux opérateurs pour couvrir le coût de la taxe de 2% sur tous les pots, et rend donc l’offre des sites offshore beaucoup plus attractive.

La seule façon de convaincre les gens de jouer en conformité avec la loi est de fournir aux joueurs une offre légale attractive “, a déclaré Villote .

Vers plus de souplesse

L’ancien Président pense que les organismes de réglementation devraient être en mesure de réagir avec plus de souplesse aux conditions du marché. Ses proposition pour agrandir le réservoir de joueurs ont toutes été rejetées par le Parlement français, mesures qu’il considèrait comme « Cruciales pour l’avenir du poker , en France comme ailleurs.”

Autre mesure préconisée qui d’après lui aurait eu un grand impact : « Une approche plus globale sur le secteur des jeux ” et une meilleure compréhension du marché . À cette fin, il a salué l’excellente coopération dont il avait joui, en particulier avec le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Néanmoins, il a rejeté l’idée d’un  large cadre européen global que la Commission européenne vise à établir .

Il souligne : “Nous ne devons pas oublier que les différences culturelles et traditionnelles sont toujours très importantes, même quand nous parlons de Jeu. Trouver ce qui fonctionne le mieux doit toujours être laissé à la discrétion de chaque Etat membre “. Il a également rejeté l’idée d’une harmonisation fiscale du jeu entre les Etats Européens, suggèrant qu’à l’heure actuelle l’harmonisation fiscale de l’UE était une “illusion”

Une baisse de l’imposition sur les rooms indispensable

Pour conclure il a confirmé qu’il avait fait des propositions de modifications fiscales, de ce système qui a engendré des pertes moyennes pour les opérateurs agréés, atteignant 37% du chiffre d’affaires de jeux.

Le gouvernement pense que cette idée apporterait une baisse des recettes fiscales. Nous pensions le contraire“, a-t-il dit.

Il n’a pas indiqué s’il s’attendait à ce que les politiciens changent d’avis sur l’une de ces questions à court ou moyen terme.