Pour la Première Fois, L’Italie Devant la France Sur le Marché du Cash-game

Cash-game poker

Pour la première fois depuis l’autorisation et la réglementation du cash game en Italie, le nombre total de joueurs transalpins actifs est plus élevé qu’en France.

En étudiant la moyenne sur 30 jours de cash game, basée sur des données fournies par le site indépendant PokerScout, on voit que le nombre de joueurs actifs est plus important sur les réseaux italiens que sur les Français. L’Italie a dépassé la France le 1er Août et a depuis maintenu une légère avance, avec une moyenne de 3537 joueurs en simultanés au cours du dernier mois, contre 3523 en France.

Le Poker en ligne Français en chute libre

C’est la première fois que l’Italie prend la tête depuis juillet 2011, date à laquelle les jeux d’argent ont été autorisés et réglementés sur le marché italien. L’Italie devient le plus grand marché du poker en ligne dans le monde entier. L’Espagne, le seul autre marché de taille comparable, compte environ 2000 joueurs simultanés en moyenne. Cette avance ne pouvait durer longtemps, basée sur une moyenne à 7 jours plus sensible à l’influence des promotions à court terme des opérateurs.

La France a déjà retrouvé la pole position, suite à l’augmentation du trafic, tant sur Winamax que sur PokerStars France au cours des deux dernières semaines. Toutefois il y a un an, le marché français était supérieur de presque 30% au marché Italien !!! Cela montre bien l’état dramatique du Poker français.

A quand un pourcentage sur le produit brut des jeux en France ?

La France est pourtant plus peuplée et plus riche et la réglementation française bien plus permissive : contrairement à l’Italie, où seuls les citoyens peuvent jouer sur les salles réglementées, la législation française permet à quiconque disposant d’un compte bancaire de l’UE de jouer sur les rooms françaises.

Winamax courtise activement les joueurs étrangers et PokerStars permet cet état de fait sans l’énoncer clairement. Malgré tout cela, l’Italie a réduit l’écart. Au cours des six derniers mois, le marché italien a diminué de 25%, en ligne avec la baisse saisonnière habituelle, alors qu’en France, cette baisse a été de 35%. Ce changement met en évidence des conditions de marché différentes.

En 2012, les opérateurs français ont perdu un total de 36 M € en raison d’un taux d’imposition effectif de 37%. En Italie, les impôts sont évalués à un taux plus acceptable de 20%. Le Président de l’ ARJEL Jean-François Villotte voudrait changer le système fiscal en le ramenant à un pourcentage du revenu brut des jeux, qui permettrait une meilleure rentabilité des rooms. Il a également préconisé l’ouverture du marché à ses voisins européens, mais le changement nécessiterait des amendements à la loi existante.

MB